Temoignage de satisfaction
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE,
MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR
Le ministre de l’Intérieur témoigne sa satisfaction aux formations militaires de la sécurité civile
Pour le motif suivant :
« Face à l’épidémie exceptionnelle de fièvre hémorragique à virus Ebola sévissant en République de Guinée, les formations militaires de la sécurité civile (ForMiSC), sollicitées afin d’apporter leur expertise, se sont tout particulièrement distinguées.
Dans le cadre d’une action de coopération visant à mettre sur pied une force de protection civile en Guinée, est conduite dans un premier temps une mission de formation de spécialité des deux premières unités de protection civile (UPC n° 1 et 2) par l’UIISCI de Nogent-le-Rotrou. En octobre 2014, l’épidémie et les perspectives d’engagement des UPC en soutien nécessitent le maintien et l’adaptation de cette formation pour préparer celles-ci à leur emploi dans les procédures anti-Ebola. A cette occasion, cadres et militaires du rang jusqu’aux grades les moins élevés habituellement employés aux tâches d’exécution, montre un sens très élevé des responsabilités en tenant brillamment des postes d’instructeurs.
Début novembre 2014 au ministère des affaires étrangères, les ForMiSC renforcent la « Task Force Interministérielle Ebola » d’un chargé de mission responsable de l’aide au déploiement des détachements sur le sol africain. Simultanément en Guinée, une mission d’appui et d’expertise de la sécurité civile, en liaison avec l’ambassade de France et les autorités locales, pose les repères pour la construction de deux centres de traitement Ebola (CTE) et d’un centre de formation des soignants guinéens (CFS). Ces missions sont confiées aux sapeurs sauveteurs de l’UISC7 et UISC5, accompagnés d’un officier spécialiste du service d’infrastructure de la défense, aux ordres du lieutenant-colonel (TA) Philippe Brugère, chef de corps de l’UIISC7. Sous la pression de l’épidémie en plein essor, ils transforment en moins de trois semaines un hangar de 1500 m de l’école militaire de Manéah en plateau technique reproduisant un CTE avec toutes ses fonctionnalités, puis remettent en état les locaux de vie destinés aux stagiaires. Ils finalisent ensuite avec soin les programmes d’instruction destinés aux futurs formateurs guinéens, en apportant un soutien pédagogique précieux.
A plus de trois jours de route et de pistes de la capitale, les sapeurs sauveteurs équipent deux CTE en Guinée forestière, à Kérouané (UIISC5) et à Beyla (UIISC7), secteurs frappés par l’épidémie, en ayant à cœur d’humaniser ces centres. Cette mission atypique, menée avec célérité en trois mois, se caractérise par sa dangerosité liée à la menace sanitaire mortelle et au risque sécuritaire lié à une population parfois hostile à l’aide humanitaire. Faisant fi des difficultés logistiques, les sapeurs sauveteurs démontrent une nouvelle fois l’étendue de leurs savoir-faire et savoir être en situation de crise majeure et gagnent l’estime des acteurs français, guinéens et internationaux.
Début mars 2015, une équipe de reconnaissance et d’évaluation de l’UIISC1 est engagée afin de préparer le déploiement d’un détachement en appui du projet de mise en place de huit équipes régionales polyvalentes d’alerte et de riposte contre les épidémies (ERARE). Aux ordres du lieutenant-colonel Vincent Tissier, trente sapeurs sauveteurs prennent pied sur le sol africain pour participer à la définition d’un concept, d’un guide d’emploi et des moyens nécessaires. Avec leurs différents partenaires, ont ensuite procédé à la réception des matériels, à l’assemblage des lots opérationnels et à l’élaboration du contenu pédagogique qu’ils ont pu mettre en œuvre lors des deux premières formations délivrées dans les régions guinéennes, concluant ainsi avec brio leur mission.
Les formations militaires de la sécurité civile, armées par des professionnels aguerris aux compétences pointues et au remarquable esprit de corps ont porté haut leurs couleurs et celles de la France. A ce titre, elles méritent tout particulièrement d’être citées en exemple. »
Asnières-sur-Seine, le – 8 SEP. 2015
Pour le Ministre et par délégation,
Le Préfet, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises
Laurent PREVOST.