A nostra identità
L’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°5 (UIISC 5) est une unité militaire, appartenant au Génie de l’Armée de Terre. Elle est spécialisée dans la prévention, la gestion des situations d’urgence et des catastrophes. L’unité est mise pour emploi auprès du Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer.
Unité atypique des formations militaires de sécurité civile (FORMISC) et totalement intégrée dans son environnement local et régional, l’UIISC 5 assure une fonction d’organisme de renfort national et insulaire.
Stratégiquement implantée au cœur de l’Ile, l’UIISC 5, détachement de renfort national à part entière, entretient des rapports étroits et privilégiés avec les différents acteurs du secours en particulier dans la couverture opérationnelle des risques naturels. Disposants de puissants moyens et d’une réactivité opérationnelle permanente, l’UIISC 5 est en mesure d’intervenir rapidement 24h/24h sur demande de la zone en appui aux unités ou entités en besoin. Elle peut par exemple être engagée en appui des sapeurs-pompiers sur le territoire national et à l’étranger.
Idéalement située sur un terrain caractéristique des feux d’espace naturel, l’UIISC 5 arme le centre d’instruction des formations militaires de sécurité civile. Relevant de l’enseignement du domaine de spécialité « sécurité – forces de protection et de secours », l’école de formation est spécialisée dans l’enseignement des savoir-faire face aux risques naturels (sauvetage déblaiement et feux de forêts), du secourisme et de la conduite des véhicules en tout-terrain.
HISTORIQUE DU QUARTIER CHABRIÈRES :
- Début XXème – 1940 : installation d’un bataillon et d’une section du 173ème régiment d’infanterie à Corte. Ils prendront l’appellation de 173ème régiment d’infanterie alpine.
- 1962 – 1982 : installation du groupement d’instruction de la légion étrangère.
HISTORIQUE DE L’UNITÉ :
- Juin 1974 : création de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°7 (UIISC7) qui intervient parfois sur l’Île de Beauté.
- Juillet 1984 : installation de l’escadron de la sécurité civile à Corte. (détachement de l’UIISC7)
- 1 avril 1988 : création de l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°5 en tant que moyen de renfort insulaire de lutte contre les feux de forêt.
- 5 avril 1991 : attribution du fanion à l’unité.
- 1994 : plus de 230 sapeurs-sauveteurs à l’unité. L’UIISC5 comprend alors une compagnie de commandement et de soutien, une compagnie d’intervention et un état‐major.
- Juillet 2001 : restructuration de l’unité à la suite de la suspension du service national. Elle perd plus des trois quarts de ses effectifs.
- De juillet 2001 à 2007 : des détachements temporaires de l’UIISC1 et de l’UIISC7 viennent à Corte pour assurer la mission de renfort national.
- Septembre 2007 : passage à un effectif de 100 personnels, autonomie opérationnelle et activités de formation.
Aujourd’hui forte de 139 sapeurs‐sauveteurs, l’UIISC 5, articulée en une compagnie d’intervention et un groupe de commandement d’administration et de soutien, est une véritable unité de renfort à vocation insulaire, nationale et internationale.
En 2007, à l’issue de la campagne de lutte estivale contre les feux de forêts, le commandement des formations militaires de la sécurité civile décide de renforcer l’UIISC 5 afin de lui garantir une autonomie opérationnelle tout en lui confiant la direction du centre de formation aux risques naturels. Du domaine de spécialité « sécurité – forces de protection et de secours », l’unité se spécialise dans l’enseignement des savoir-faire face aux risques naturels (sauvetage déblaiement et feux de forêts), du secourisme et de la conduite des véhicules en tout-terrain.
LE MOT DU LIEUTENANT-COLONEL PELTIER – CHEF DE CORPS
Très chers Vulcain et amis,
Voici quelques mois, je prenais le commandement de cette merveilleuse unité et je vous exprimais toute ma fierté d’être à votre tête tout en mesurant parfaitement l’honneur qui m’était fait d’être désormais votre 15e chef de corps.
Je connais bien cette unité militaire pour y avoir fait mes premières missions de jeune lieutenant en renfort national de 2001 à 2004 puis pour y avoir servi de 2013 à 2016. Son cœur n’a pas changé car j’y ai retrouvé des sapeurs-sauveteurs servants avec engagement et passion !
Au service des concitoyens afin d’assurer la protection des populations, des biens et la sauvegarde de l’environnement, cette belle unité assure une réponse solide de sécurité civile en cas d’évènement majeur. Elle le fait en tout temps, tous lieux et à chaque instant grâce à une disponibilité sans faille de cette jeunesse et de ses anciens qui la guide.
A l’instant où j’écris ces quelques lignes, je peux dire que l’année 2022 a été marquée par une succession de crises de sécurité civile sur l’ensemble du territoire nationale mais également à l’international ; avec notamment les importants incendies survenus sur le continent. Notre chère et précieuse île de beauté aura été en partie épargnée mais je n’oublie pas la tragique journée du 18 août qui aura fait cinq victimes et des dégâts considérables suite à un orage d’une extrême violence.
L’unité n’a cessé de répondre aux fortes sollicitations. Les différentes missions en Corse ou sur le continent ont mobilisé notre capacité opérationnelle et logistique. Les Vulcain ainsi que leurs camarades « Kodaly » et « Verdi » ont su y répondre sans faillir. En plus de ses engagements majeurs et dans le cadre du mécanisme européen de protection civile, l’unité a été projetée en Grèce pour prêter main forte à nos camarades.
Résolument tournée vers l’avenir, elle poursuit son engagement pour relever les nombreux défis à venir. L’unité doit continuer à se transformer au travers ses énormes travaux d’infrastructures. Ces derniers offrent une meilleure réponse opérationnelle et une amélioration conséquente des conditions de vie de nos sapeurs sauveteurs. Ils doivent se poursuivre avec le remplacement de bâtiments préfabriqués par des bâtiments en dur, durables et résilients. Mais l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°5 doit également consolider son implantation en Corse en trouvant une issue pérenne pour solutionner la difficulté que rencontre nos familles à se loger. Elle doit également, avec les autorités compétentes, développer des infrastructures pour accueillir les enfants de nos militaires dans des crèches ou le centre de loisir afin que les parents puissent assurer leur mission à votre profit. Je suis conscient des efforts engagés et je remercie nos partenaires avec lesquels nous devons aller plus loin pour concrétiser ces dossiers et optimiser la défense du bien commun.
L’unité est en ordre de marche ! Prête à instruire et à intervenir en Corse, sur le territoire national comme à l’international pour « Servir » et « Sauver » comme le veut notre devise.
HISTORIQUE DU DRAPEAU
En 1988, suite à la création par décret du commandement des formations militaires de la sécurité civile (COMFORMISC), le général d’armée FORRAY chef d’état-major de l’armée de Terre décide de faire réaliser un emblème unique destiné à la fois à la spécificité et à la cohésion des unités militaires de sécurité civile. Remis officiellement aux formations militaires de la sécurité civile (FORMISC) dans la cour d’honneur des Invalides le 5 juillet 1990, le drapeau du « GROUPEMENT DES UNITÉS MILITAIRES DE LA SÉCURITÉ CIVILE » sera confié à tour de rôle à la garde des trois unités : l’UIISC1 de Nogent-le-Rotrou, l’UIISC 5 de Corte et l’UIISC 7 de Brignoles.
En janvier 2007, les UIISC n°1 et 7 se voient confier un drapeau propre à leur unité. La garde du drapeau du « GROUPEMENT DES UNITÉS MILITAIRES DE LA SÉCURITÉ CIVILE » est alors confié à l’UIISC5 de Corte. Il porte dans ses plis les inscriptions : « RÉPUBLIQUE FRANÇAISE » « HONNEUR ET PATRIE ».
Les formations militaires de la sécurité civile ont défilé à pied sur les champs Elysées derrière leur drapeau pour la fête nationale en 1999, 2005 et 2021 ainsi qu’en 2012 en véhicules. Elles ont également défilé au sein d’un détachement d’unités de l’armée de Terre suite à l’opération IRMA.
IN MEMORIAM
SOUS-LIEUTENANT LAPEYRE TONY « MORT EN INTERVENTION »
Le 26 juillet 1988, en milieu de journée, les secours sont engagés sur un départ de feu situé sur la commune de CASTIRLA. Composé des éléments de premier départ du centre de secours de Corte, le détachement renforcé de moyens aériens, est complété par la section Vulcain 13 de l’UIISC 5. Afin de canaliser la progression du feu et de limiter la propagation du sinistre à plusieurs centaines d’hectares de maquis, la section reçoit une mission d’attaque de flanc. Poussé par un vent violent, le front de flammes virulent expose les moyens engagés à un rayonnement intense et à d’importantes fumées irrespirables. Sous l’impulsion de son chef et malgré la pénibilité du chantier, la section va réussir à limiter l’extension du sinistre. Vers 13 heures 30, une fumée suspecte, laissant craindre une saute de feu au-delà la ligne de crête du compartiment de terrain où la section avait été engagée, est détectée. Le commandant des opérations de secours confie alors au sous-lieutenant LAPEYRE la mission de mener une reconnaissance à pied dans la zone. Quelques temps après, ne recevant pas de compte rendu, le capitaine ANTOINE, commandant la 1ère Cie, demande au sergent LENZINI de partir à la recherche de son chef de section. Le sous-lieutenant LAPEYRE sera retrouvé inanimé. Tombé d’épuisement il ne se relèvera pas.
SERGENT NAUDE DOMINIQUE « MORT EN INTERVENTION »
Le 28 août 1989, au lever du jour, les secours sont engagés sur un départ de feu au lieu-dit « Olzo ». Composé des éléments de premier départ du centre de secours de Saint-Florent, le détachement renforcé de moyens aériens, est complété par la section Vulcain 11 de l’UIISC 5. En fin de matinée, grâce à une lutte énergique et coordonnée les secours sont maîtres du feu. Seule subsiste une lisière active à la mesure des moyens encore engagés. Le sinistre semble maîtrisé. Mais, sous l’effet du renforcement du vent dominant, le feu reprend d’intensité et menace désormais plusieurs habitations isolées dans le maquis. Les Vulcains sont alors engagés en défense de point sensible. En début d’après-midi, après plusieurs manœuvres de défense, le sergent NAUDE tombe encerclé par les flammes aux abords de la ferme ALFONSI où, dans une ultime action et face à une situation désespérée, il avait ordonné à son groupe de se retrancher
SAPEUR CAMEAU NICOLAS – SAPEUR FAUVEL PASCAL « MORTS EN INTERVENTION »
Le 17 septembre 2000, au lever du jour, les secours sont engagés sur un départ de feu aux abords du village de vacances de Lozzari situé sur la commune de Palasca. Composé des éléments de premier départ du centre de secours de l’Ile-Rousse, le détachement renforcé de moyens aériens, est complété par la section Vulcain 11 de l’UIISC 5. Afin de canaliser la progression du feu et de limiter la propagation du sinistre à plusieurs centaines d’hectares de maquis, la section reçoit la mission d’interdire la ligne de crête du mouvement de terrain où elle avait été engagée. Vers 7 heures 30, attisé par un fort vent de sud-ouest le front de flammes se renforce et menace dangereusement la position tenue par la section. Face à cette situation, l’ordre de repli est donné et c’est au cours de ce retrait que survient un embrasement généralisé. Piégée par ce brutal et imprévisible phénomène thermique, la section tente alors une ultime manœuvre défensive mais qui ne permettra pas la mise en sécurité de tous les intervenants. Encerclés par les flammes, les sapeurs CAMEAU et FAUVEL tombent avec cinq de leurs camarades sapeurs-sauveteurs et sapeurs-pompiers. Le sapeur CAMEAU, mortellement brûlé, ne se relèvera pas. Le sapeur FAUVEL, très grièvement touché, succombera à son tour le 11 octobre 2000.
LA SECTION DE L’AMICALE DES ANCIENS
En 2019, la section de l’Amicale des anciens est créée par le président de l’amicale de l’UIISC5 en collaboration avec les anciens Vulcain et sur autorisation du chef de corps. L’objectif de cette initiative est de créer un espace où les anciens soldats puissent se réunir. Pour symboliser cette communauté, l’emblème de la section Amicale des anciens Vulcain a été conçu.
À la suite de la création de cet emblème, le drapeau de la section de l’Amicale des anciens a vu le jour. Ce drapeau représente un symbole fort et reconnaissable.
Le choix du papillon comme emblème est significatif. Le papillon est un symbole de transformation et de renaissance, rappelant que la vie est faite de changements et de transitions. Il incarne l’idée que le militaire même après avoir quitté le service actif et rejoint la vie civile, demeure Vulcain. En se rassemblant derrière cette section amicale, les membres peuvent se soutenir mutuellement, échanger des conseils et des expériences, et créer un réseau solide qui favorise la transition à la vie civile.